textes narratifs

J’avais un métier que j’aimais bien. J’avais été confronté à beaucoup de situations professionnelles et je m’étais surpris à les surmonter, et à m’améliorer, épreuve après épreuve !
Je me mettais même parfois à expliquer à l’un ou à l’autre comment faire, comment aller plus vite, …
Et puis les circonstances de la vie on voulu que je pense à changer de métier. J’ai réfléchi. Je me suis dit que j’étais riche de savoirs d’expériences acquises ces dernières années par la force des choses.
Je me suis mis à repenser à mes profs, à ceux qui m’avaient appris mon métier, à ceux qui m’avaient « fait »…
J’ai côtoyé les enseignants de mes enfants. Ceux qui aiguisaient leurs envies d’apprendre.
Je me suis renseigné : j’ai consulté des personnes, des pages web. L’idée prenait forme.
Une personne de mon entourage m’a parlé de titres pédagogiques, de CAP.
Je me suis inscrit à la formation Certificat d’aptitudes pédagogique. J’y ai rencontré des gens semblables et différents. Riches d’expériences et envieux de les faire fructifier.
Cheminer avec eux dope mes journées et élimine les fatigues des soirées !
Je suis heureux,  j’ai décidé d’être prof !

Paru sur la page facebook du CAP Mouscron en septembre 2017

En effectuant mon stage dans un établissement de Comines, je remarquai la présence d’un tableau dans une des cuisines du restaurant didactique.
Je vois la cuisine comme un lieu de préparation des plats, plein d’activités, où l’on fait face au coup de feu et donc je ne comprends pas la présence de ce tableau dans un premier temps.
Et puis, j’ai vu mon maître de stage (MDS) l’utiliser en même temps qu’il prépara le menu du jour avec ses apprenants.
Un tableau peut aussi reprendre les éléments clés de la préparation, des recettes, les doses, les proportions, …
Il sert de rappel des consignes à exécuter par les étudiants. Et puis, il leur sert  de repère, sans devoir interpeller le professeur.
Le tableau remplit donc une fonction analogue à celle du tableau dans une classe
Lors de la préparation et de la conduite de mes propres situations d’apprentissages, je me suis fais un plaisir de l’utiliser avec raison.
Cuisiner avec un tableau et des craies, ce n’était pas au menu, avant. Mais cela c’était avant _

Voici une situation se déroulant dans un cadre de la promotion sociale et en particulier d’étudiants du cursus CAP.
Le récit est provisoire.
Novembre 2017. Les étudiants de première année (Ensemble 1) se sont appropriés les caractéristiques des fondateurs de l’éducation nouvelle. Ils ont effectué des recherches documentaires via l’internet et ont présenté les résultats dans des exposés. Un travail sur les implications méthodologiques a ensuite été effectué grâce à l’enseignant. Une synthèse a été produite sous forme de carte mentale.
La question du « que faire avec cela » s’est alors posée. Et celle de savoir où l’on en est maintenant aussi.
L’actualité se met alors en perspective : le pacte d’excellence, est-il un avatar proche ou lointain des préoccupations des fondateurs de l’éducation nouvelle ? Les étudiants souhaitent inviter un intervenant pour répondre à la question..
Une étudiante sollicite une personnalité et obtient son accord de principe, grâce à son smartphone.
Le professeur annonce auprès des deux classes le projet d’organisation d’une conférence à l’occasion de la journée (soirée!) portes ouvertes de l’école. Des activités préparatoires sont dès lors prévues et les tâches seront réparties sur les deux classes.
Activités menées
Le 9 les étudiants de l’ensemble 2 rédigent le communiqué de presse, la présentation de l’établissement et la présentation de la section CAP. Ces activités entrent dans le cadre de l’unité d’enseignement Expression orale et écrite orientée vers l’enseignement.
Le 10 janvier, les étudiants de l’ensemble 1 structurent les lettres au directeur, à la personne ressource et aux journalistes avec la méthode SPRI.
Les étudiants de l’ensemble 1 vont aborder la pédagogie de projet dans le cadre de leur unité d’enseignement Psychopédagogie et méthodologie générale.
Le 13 janvier, le récit des événements est amorcé par l’enseignant. Il sera complété par la suite et pour devenir celui que vous lisez (ou qui vous est lu !)
Il y a différentes étapes balisées par les indications au journal de classe.
Les activités préparatoires ont eu pour but :
- de préparer et d’envoyer des courriers au directeur et à la personne ressource.
- d’informer le secrétariat de la nécessité d’un local approprié.
- de rédiger une farde de presse contenant le communiqué proprement dit, une présentation de l’école, une présentation de la section.
- d’envoyer cette farde de presse.
Une personne se dévoue pour prendre contact sur les réseaux sociaux, une autre avec les journalistes.
Une troisième retravaille le communiqué pour le rendre plus « sexy » auprès des journalistes.
Grand bien en est : il est finalement passé ce lundi 14 mai à 6h00 sur le site de l’Avenir
Une fois les contacts établis l’équipe a constaté avec joie son seul et unique écho presse.
Elle en dénichera d’autres par la suite.
Des recherches avec des mots-clés ont fait apparaître les références sur le moteur Bing, sur Belga. Un travail digne d’un exercice de l’UE Usages éducatifs des TICE. Une boite mail est également crée pour l’occasion par les étudiants. Elle a pour but de donner une visibilité à l’initiative et de ne pas encombrer la boite professionnelle de l’enseignant.
Des posts ont informé les membres de la page facebook de la section lors de l’évolution du projet.
Quelques partages de l’info du site vers l’Avenir ont été comptabilisés.
Le professeur fait également sa part en envoyant le communiqué aux anciens des sept dernières années. Il en profita pour actualiser son fichier avec les retours des mails qui ne purent arriver à destination.
Devant l’annonce de la couverture de l’événement par un journaliste, les étudiants se sont préparés à être interviewés. Ils rentraient dès lors dans la partie « expression orale » de leur programme.
En participant aux différentes phases du projet, ils vivaient au jour le jour la pédagogie du projet.
Ils ont peut être compris l’intérêt du communiqué pour faire écho aux travaux des apprenants.
Le professeur a cru y voir de la fierté dans la réalisation de ce qui est devenu leur projet.
Sur la page facebook, le professeur commente le partage de l’annonce : « votre communiqué est passé ! »
L’enseignant informe les membres de la direction de l’écho dans la presse.
Il a informé la direction à des moments clés de l’évolution du projet. Il informe également ses collègues en relayant en même temps la farde de presse.
Il s’est aussi assuré d’un plan B en cas où le local ne serait pas assez grand.
Des étudiants ont également promis de partager l’information sur leur mur (de réseau social).
La conférence a eu lieu le 17 mai à l’occasion de la soirée « École au travail » de l’institut.
Le local 128 pressenti est finalement abandonné. Un autre local avait été prévu si l’affluence devait être plus grande. Ce sera finalement celui-ci qui sera choisi. L’initiative revient au secrétariat qui a voulu éviter les mouvements de dernière minute.
La personne-ressource est accueillie par le directeur de l’établissement
La séance débute à 17h30 en présence de madame Vandorpe.
Outre l’information reçue suite à l’exposé et au jeu des questions-réponses avec le public, quelques personnes ont eu droit a des explications sur le cursus CAP de notre établissement.
Il est a noter que la plupart des étudiants du cursus CAP étaient présents.
Après coup quelques messages sont apparus sur la page privée de la section du réseau social adopté. Ils se félicitaient de la réussite du projet.
Une des dernières étapes à consisté à débriefer et à remercier tous les acteurs du projet.
Un projet d’article est même apparu. Il figure sur le petit site du CAP.
Arrivés à la fin du périple, les étudiants ont reçu des réponses à leurs questions. D’autres sont peut-être sans réponses. Ils ont fait l’expérience de la mise en œuvre d’une pédagogie du projet. Ils ont vécu celui-ci et l’ont vu aboutir. Chemin faisant, ils ont réalisé quelques écrits et préparé une interview même si celle-ci n’a pas eu lieu.
Le récit rejoint un site consacré aux textes narratifs scolaires.

La question de la sélection (l’adoption, de l’amélioration ou du rejet) du texte narratif expérientiel en milieu scolaire se pose à la personne animant l’activité.
Elle intervient après avoir demandé aux étudiants de produire un récit à l’issue de leur stage.
Comment peut-on valider ce récit et dans l’affirmative, sur quelles bases ?
Nous pensons y parvenir en recourant au concept de « situation concrète insatisfaisante » provenant de la méthodologie de l’entraînement mental1.
Concrètement, il s’agit de questionner les trois mots : situation, concrète et insatisfaisante.
Plusieurs questions viennent alors à l’esprit.
• Les faits sont-ils correctement reportés ?
• Les circonstances sont-elles suffisamment détaillées ?
• S’agit-il de faits constatés, avérés ?
• Le rédacteur est-il un témoin direct ?
• Peut-on désigner l’insatisfaction et sa nature ?
• À-ton une emprise sur ce genre de situation ?
• S’agit-il d’une situation professionnelle du métier d’enseignant·e ?
• Enfin, la situation peut-elle donner suite à une recherche et contient-elle en particulier des aspects pédagogiques ?
La réponse à ces questions permettra le cas échéant de documenter davantage le récit voir de l’abandonner. Dans l’affirmative, elle pourra amorcer le travail d’analyse.
(Juin 2019)

L’enseignant·e a des attentes en demandant à chaque étudiant de formuler un récit de situation·s éducative·s rencontrée·s durant son stage
Il demande pour à cette fin de faire écho aux situations rencontrées.
Il vise l’émergence de situations professionnelles.
Il demande à chaque étudiant de clarifier le positionnement adopté face à celles-ci.
Il/elle veut être informé·e de sa manière s’appréhender, de réagir dans celles-ci
La démarche vise avant tout à amener l’étudiant·e à disposer d’un matériau propice à une analyse, à une réflexion ou à la construction d’un dispositif à des fins didactiques, à des fins de recherche (TFE).
Au travers des récits, l’enseignant peut voir ou estimer la préparation faite à l’école. Il peut jauger son travail de préparation en vue de l’entrée dans le milieu professionnel.
Grâce à ces évocations il sera informé le cas échéant des dernières pratiques professionnelles.
Enfin, l’enseignant disposera d’ une bibliothèque d’informations ré-exploitables en classe ultérieurement.
(Juillet 2019)

Les recherches établies par les étudiants des cursus CAP sont amorcées par une situation éducative.
De son analyse seront dégagés une problématique, des aspects, une question lançant la recherche.
Souvent l’étudiant souhaite revenir à son stage pour illuster un propos amis aussi, à certains moment pour en constituer son matériau de recherche.
Il est alors opportun d’établir la filiation du récit de la situation éducative avec le récit de vie pour en faire la collectes des données d’une partie ou de la totalité de sa partie empirique.
Le récit de vie est une technique qui a sa place au sein des sciences humaines et sociales.
On parle alors d’approche biographique
Or le récit de vie est validé comme technique de recueil des données dans les sciences sociales.
Il s’agit d’une technique d’analyse qualitative.
Il est à remarquer que le récit alors produit est un outil d’observation dans lequel le narrateur est aussi l’observateur.
Il s’inscrit dans ce que l’on appelle une approche biographique.
L’approche biographique constitue une modalité de production de connaissances centrée sur le récit de vie.
Les données s’avèrent être des données structurées.
Ces dernières sont sélectionnées par la mémoire (1),
Elles sont aussi contingentées par une organisation chronologique/causale (plan du schéma narratif).
Bornées par les éléments mêmes du récit, elles font partie d'un système de sens clos.
Il s’agit d’une technique pour appropriée pour approcher certains publics
Les cohortes restreintes d’élèves des classes, leurs singularités font que les approches statistiques et autres outils de l’analyse quantitative ne sont pas appropriés.
Une fois que l’utilisation du récit a pris sa place dans une méthodologie de la recherche, il reste a envisager l’analyse des données à l’aide notamment d’un protocole.

Le récit dans une partie empirique de TFE est à rapprocher de la technique du récit de vie. Elle s'inscrit alors dans une approche biographique. Elle fait partie des méthodes qualitatives.

Les narrations peuvent aussi se faire à d’autres moments que lors ceux du stage ou que lors du retour de stage.
Dans l’UE Didactique des disciplines, on peut commencer la construction des préparations de leçons par un récit qui évoquerait le travail de l’enseignant et les tâches résultantes pour l’apprenant.
Cet article vise précisément à en faire la présentation
Nous traduisons maintenant notre carte des questionnements faite au préalable.
L’enseignant.e évoque le déroulement de sa séance en parlant du travail de l’enseignant et en parlant des tâches effectuées par les élèves.
Dans sa première étape, il va évoquer le lieu ou cela se déroule, le type d’enseignement, les élèves auquel l’enseignement s’adresse. Il indique le cours concerné par son enseignement.
Il n’omet pas d’informer du programme suivi par une indication de son code.
Il informe aussi le lecteur de ses intentions pédagogiques.
Dans une deuxième étape, il donne des indications sur sa manière d’amorcer sa leçon dans son sens plein. Il donne des indications sur cette mise en situation.
Dans la troisième étape, il mentionne les activités pédagogiques consécutives à la mise en situation. Elles peuvent de nature théorique ou de nature pratique.
La quatrième étape évoque le temps de la synthèse et moyens mis en œuvre à cette fin dont le document élève et la prise de notes.
La dernière étape donne des informations qui permettent de dire s’il est parvenu à ses fins et si précisément ses intentions sont rencontrées.
Après cette mise par écrit du déroulement de sa séance vient la transition vers une forme de préparation tabulaire.
(Octobre 2019)

Le moment est venu d’évoquer ma situation éducative.
La scène se déroule dans ma classe de CAP (2e année). Les étudiants évoquent leurs stages en cours.
Je rappelle les AA du programme. L'UE vise les acquis d'apprentissage suivants : l’étudiant sera capable :
• de gérer un groupe-classe en tenant compte des caractéristiques du public-cible, des aspects relationnels et communicationnels ;
• de mettre en œuvre des activités d'enseignement et d’apprentissage variées en ayant recours à des méthodologies et à des ressources adaptées, en faisant référence à des contenus disciplinaires corrects et rigoureux et en plaçant l’apprenant dans des situations porteuses de sens, lui permettant de développer et d’intégrer des compétences ;
• d’évaluer des acquis d’apprentissage d'activités menées ;
• de présenter un rapport écrit de stage comprenant :
    • les éléments pertinents utiles à la gestion du groupe-classe, relevés lors du stage,
    • toutes les préparations des activités d'enseignement et d’apprentissage menées en classe y compris la présentation et la justification des outils méthodologiques employés,
• de porter un regard réflexif sur sa pratique d'enseignant et les points à améliorer au travers des axes didactique, socio-psycho-pédagogique, communicationnel et relationnel.
Ils parlent de leur plaisir d’enseigner, de ses premiers moments grisants même si il y a eu les préparations à faire. Il y a eu aussi la première confrontation avec la classe. Ils parlent également parfois des problèmes rencontrés et des conseils de leurs tuteurs. Certains n’en parlent pas car apparemment cela se déroule bien !
Je les écoute et cela me fait penser aux séquences d’enseignement données en classe. Cela me fait aussi penser à d’autres séquences qui pourraient être données.
Je me dis que ces évocations sont riches et qu’elles n’auront pas de suites. Elles contiennent pourtant plusieurs situations professionnelles que les enseignants peuvent rencontrer.
Dans un second temps, je me dis que je pourrais m’en inspirer pour préparer de nouvelles séquences et ainsi parvenir à mieux les préparer à la vie professionnelle. Je pourrais gagner en efficacité dans la manière de conduire mes enseignements.
Je leur demande de me faire un récit d’une expérience de leur stage. Dans un premier temps quelque chose qui les ont frappé, étonné.
Par la suite quelque chose qui ne s’est pas bien passé (l’année suivante).
Je m’aperçois que les étudiants ont des choses intéressantes à dire. Ils observent, constatent, ...
Mon intuition se confirme : dans certains cas cela peut-être récupéré dans des situations mobilisatrices, dans des études de cas.
Le projet de récolte des situations éducatives ou de situations professionnelles se poursuit et il reste à en préciser les contours, les fondements.
Une fois la situation éducative mise par écrit, j’en viens à son analyse (voir problématique).
(Novembre 2019)